Nom
original :
Titre en Français :
Format : Série TV
Maison de production :
Date :
Nombre d'épisodes :
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Réalisateur :
Scénario :
Character design :
Décors :
Musique :
Famille
exemplaire
Imaginez une charmante petite ville américaine
du nom de Springfield avec sa campagne verdoyante, sa centrale nucléaire,
son temple, son école primaire et ses routes asphaltées.
Imaginez une famille d'américains moyens comme
on en voit dans tous les soaps que nous assèment à
longueur de journée les chaînes de télévision.
A une différence près, car cette famille est composée
de parfaits imbéciles.
Les simpsons habitent une jolie petite maison semblable
à toutes celles qui l'entourent dans une rue semblable à
toutes celles de cette ville chapignon qu'est Springfield. Le père
Homer Simpson n'est pas quelqu'un de très malin, un idiot
accompli, rarement rasé, le crâne plutôt dégarni
et une sacrée brioche. Il est employé comme inspecteur
dans l'usine de traitement d'uranium de la centrale nucléaire
de monsieur Barnes (individu peu recommandable pour qui le contact
humain est contre nature et qui passe la majeure partie de son temps
à espionner ses employés grâce à des
caméras allant jusque dans les salles de douche).
Homer adore le bowling, le mambo, les plats saturés
en graisse et passer ses soirées devant l'appareil de télévision
ou au bar "Moe's". Ce n'est pas un superman, loin de là,
monsieur Simpson est un être bas, vil et abject dont la vulgarité
va jusqu'à l'écoeurement du téléspectateur.
Heureusement pour nous, il y a Marge, l'épouse
fidèle, reconnaissable à son éternelle choucroute
bleue. Mère au foyer dont l'un des "passe-temps favoris"
consiste à arpenter durant des heures les rayons des grands
magasins, Marge est une femme pleine de bon sens voire de courage,
si ce n'est pas une inclinaison innée au suicide, quand on
pense qu'elle doit supporter cette famille de dégénérés
à longueur de temps. Elle est toujours là pour consoler,
écouter ou rattrapper les gaffes (du moins pour essayer).
En outre, elle s'entend à merveille avec ses trois diables
d'enfants : Bart, Lisa et Maggie. Profondement douce et romantique,
on se demande encore comment elle peut rester auprès d'un
mari aussi odieux... Mais le coeur a ses raisons que la raison ignore
(et moi, je retourne chez ma mère !). Bart, l'aîné
des enfants, est agé de 10 ans. C'est lui le véritable
héros de cette histoire, du moins le personnage qui sert
de révélateur à la majorité des situations.
Il met la pagaille partout et de toute façon, Bart ne craint
rien : "Ce n'est pas moi ! Ils ne m'ont pas vu ! Ils ne pourront
rien prouver !". Cela va jusque dans le bar préféré
de son père où il passe des coups de fils anonymes
d'un humour plus que douteux. Il est malin et doué d'une
forme d'intelligence qui varie en fonction des circonstances...
et des avantages qu'il peut en tirer. Adorant faire des tours pendables,
il se transforme parfois en justicier mais toujours si il peut en
tirer quelque chose. Après lui viennent ses deux adorables
petites soeurs plus calmes que lui, certes, mais tout aussi intéressantes.
La première, Lisa se révèle être le souffre-douleur
de Bart tant les épisodes se trouvent ponctués des
éternels "Arrète Bart !". Lisa voue une
passion sans borne au saxophone ce qui n'est pas du goût de
tout le monde et surtout pas de son impitoyable frère. Très
réservée et sensible, la petite fille cherche toujours
ce qui est bien, quitte à donner des leçons de morale
à son entourage, et à éviter de faire mal au
risque d'être incomprise de ses proches (la vie n'est pas
facile tous les jours !). Quant à la petite dernière,
Maggie, elle ne tient pas en place ni sur ses jambes d'ailleurs,
sa locomotion se traduisant par des chutes plus que répétitives.
Et pour ce qui est de la conversation, celle-ci se trouve limitée
à une bruyante utilisation de la tétine.
Autour de cette cellule familiale mise à mal
par le célèbre stress du "Métro, Boulot,
Dodo", évolue une foule de personnages appartenant aussi
bien à la proche famille qu'à la multitude d'inconnus
entrainés parfois bien malgré eux dans cette folle
collective. Folie qui apparait non seulement dans les scénarii
réalistes au possible et frisant l'exagération, mais
aussi dans le dessin des personnages extrèmement stylisés,
à l'aspect de jaunes d'oeufs pas vraiment frais. Si on y
ajoute des yeux globuleux et des machoires carnassières,
les Simpsons ont plus l'allure de Frankenstein que celui d'êtres
humains (quoique !).
A se demander si Matt Groening était dans son
état normal quand il a conçu ces personnages monstrueux
ou s'il n'a pas enfin réussi à trouver le célèbre
"chainon manquant" !. Mais cela a son originalité
(anti-conformiste primaire diront certains, en tout cas, primaire,
il n'y a pas de doute !). Et ce dessin animé nous change
de ce que nous avons l'habitude de voir, même si l'ordinateur
tient une grande place dans la réalisation de ce dessin animé
(Malheureusement, cela se voit trop).
Esperons cependant que nos écrans n'en soient pas totalement
envahis d'ici peu.
La 20th Century Fox a frappé fort avec cette
nouvelle production mettant en scène le résultat inversé
de rêve américain. Virulente critique d'une société
'humaine" qu'il plonge dans la médiocrité, ce
dessin animé a remporté un vif succès auprès
des américains et fait rire jaune le monde entier. Et ce
à un tel point que le célèbre COSBY SHOW diffusé
à la même heure aux Etats-Unis a vu son taux d'audience
chuter brutalement. Ainsi, la Simpsonmania est partout. Après
les U.S.A., elle envahit le Royaume-Uni, avant de déferler
sur la France. Il sont là... sous toutes les formes : T-shirts,
pin's, figurines, jeux vidéo (...) qui se vendent comme des
petites pains. C'est un véritable raz-de-marée...
Et voilà qu'ils nous sortent un disque : "The Simpsons
sing the Blues" auquel succèdent deux clips. Le premier
"Do the Bartman" est très rythmé et débute
lors du spectacle de l'école que les élèves
présentent à leur parents, mais Bart en est écarté
par ses professeurs, qui ne tiennent pas à le voir gâcher
tous leurs efforts.
Ecoeuré par tant d'injustice, il branche son walkman (hups
! baladeur) sur les haut-parleurs qui diffusent alors cette musique
diabolique. Et c'est parti : la salle, la ville puis le monde entier
vibrent au rythme de "Do the Bartman" mais ceci ne dure
qu'un temps (comme tous les rêves...) et Bart ne participera
pas au spectacle. Etait-ce le rêve ou la réalité
? Apparemment marqué par cet évènement, Bart
récidive avec un "Deep Deep Trouble". Autant dire
qu'il nous fait une grosse déprime. Laissé seul à
la maison, notre petit bonhomme s'ennuie à mourir et voilà
qu'il fait un horrible cauchemar. Tous les méchants qu'il
a combattus au cours de ses précédentes aventures
et les personnages qu'il considère comme inhumains à
son égard (au hasard, son père) ne veulent qu'une
seule chose : le voir condamné à la chaise électrique.
Il fuit mais ne peut s'échapper et se frotte finalement en
enfer où le diable se frotte les mains. Mais heureusement
tout est bien qui fini bien...
ou presque !
A ceci, on doit ajouter le jeu d'arcade "The
Simpsons" sorti chez Océan, dans lequel Bart doit combattre
des extraterrestres et des mutants 'un shoot'em up de plus !)...
De quoi amuser les fans de la série. Quant au film (Eh, oui
!), sa sortie était prévu courant 1992 aux Etats-Unis
et, un an plus tard en Europe. Que dire de cette série qui
en a conquis plus d'un et qui a donné suite à un phénomène
dans la lignée de celui des tortues Ninja. S'il est vrai
que ce dessin animé reçoit les louanges de certains
"adultes", il est à noter qu'aux U.S.A., sa diffusion
a posé quelques problèmes à la chaine qui le
diffuse. En effet, les différents annonceurs ont déserté
quelque peu ce créneau horaire malgré le fort taux
d'audience tout en essayant de faire déprogrammer le divertissement.
La raison de leur animosité est simple : comment faire de
la promotion durant une émission qui renie et montre du doigt
les effets de la société de consommation sur les américains
eux-mêmes... le pari est perdu d'avance !
En somme, ce dessin animé permet au télespectateur
d'assouvir ses plus bas instincts en toute innocence... et surtout
sans rien changer à ses habitudes car ce n'est pas pour autant
qu'en prenant conscience de leurs défauts que les "Simpsons"
changeront leur mode de vie.
N'est-ce pas ?